Les femmes en attente du guet. (Mesorevet get)

27/10/2013 15:52

Les femmes en attente du guet. (Mesorevet get)

 

Le divorce signifie la rupture d’un mariage par les deux personnes concernées.

Or, dans le judaïsme, le « divorce » n’existe pas.

C’est l’homme qui « prend » femme et c’est l’homme qui « répudie » femme.

Le « get », traduit à tord pas « divorce » signifie en fait « répudiation »

 

La ketouba, "contrat de mariage" a été mis en place par nos sages pour protéger la femme lors de cette répudiation car elle prévoit des indemnités pécuniaires.

Or cette protection contractée peut, dans certain cas, devenir l’inverse de l’objectif  souhaitée.

 

Dans la très grande majorité des cas, fort heureusement, l’homme accepte de donner le get a sa femme lors d’une séparation.

Malheureusement, il existe de nombreux cas ou des hommes récalcitrants ne leur donne pas le get malgré un divorce civile, et de ce fait elle reste marié a vie a cet homme

 

Or le problème va bien au delà de la détresse de ces  femmes en attente de guet mais cela concerne tous le judaïsme.

 

La femme séparée civilement, en attente de get, ne peut se remarier religieusement

ou vivre en concubinage avec un autre homme, même si le divorce civil a été

prononcé. Toute relation sexuelle avec un autre homme que son époux (dont elle est  séparée de corps) lui est interdite. Passer outre ces interdictions lui confère ainsi qu’à

son nouveau conjoint le statut de ‘’personne adultère’’. Tout enfant qui naitrait d’une

telle union aura le statut de mamzer

 

 

En revanche, le mari qui refuse de donner le get à son épouse n’est pas pénalisé pour un comportement similaire. Bien qu’étant encore marié religieusement, il peut épouser religieusement une seconde femme. Il devient alors bigame en toute légalité religieuse (

hetter me’ah rabbanim). Il peut également vivre en concubinage avec une autre femme (célibataire, veuve ou divorcé)

 

Le statut de MAMZER implique que cet enfant est né d’une relation adultère. Le mamzer est juif à part entière: il peut monter à la Torah, fait partie du minyan (quorum de dix hommes pour les rites religieux juifs nécessitant ce type de quorum etc.) En revanche, en matière de droit matrimonial, il lui est permis uniquement d’épouser un mamzer ou un converti, à l’exclusion de toute autre catégorie de personnes. Le statut de mamzer se transmet aux descendants et ce, pendant plusieurs générations.

. « Un mamzèr ne viendra pas dans l’assemblée de Hachem , même la dixième génération ne viendra pas pour lui dans l’assemblée de Hachem » ( Devarim 23, 3).

 

Ces questions ne concernent en fait pas que le mamzer. Il s'agit d'une problématique qui nous touche tous à des degrés plus ou moins grands J’aimerai sensibiliser la population juive en leur disant que ce probléme les concerne directement. Si un de vos enfants se marrient avec un mamzer, ils ne pourra pas se marrier dans une synagogues avec la personnes de son choix

 

 Comment remédier a ce problème ?
 

 la solution existe et tres simple a appliquer, mais encore faut il le vouloir.

Il existe un contrat  accompagnant la ketouba (contrat de mariage) que depuis de nombreuses années des rabbins conseillent en Israël et aux états unis nommé le « contrat prénuptial » .

Ce contrat prévoit qu’en cas de divorce civil, le divorce religieux se fait automatiquement.

Il prévoit, en marge de la ketouba traditionnelle, que le mari est obligé de donner le guet a sa femme en cas de divorce.

 

Alors pourquoi en France, le consistoire qui rédige les contrats de mariage ne fait pas signer le contrat en même temps que la ketouba ?

Cela libérerait toutes les femmes en attente de guet et cela éviterait les enfants « Mamzer ».

 

A l’heure où il y a 2 divorces sur 3 mariages, il y a urgence. Les candidats aux élections du consistoire doivent se positionner clairement sur l’adoption de ce contrat prénuptial.