La conversion - responsa de Rav Ben Sion Ouziel

05/11/2013 15:14

Encore un  sujet sensible et douloureux, difficile à aborder.

 

Et pourtant ce sujet est bien d’actualité et concerne la plupart des familles juives de France. Ce sujet n’est pas nouveau, et a chaque siècle de notre histoire, des grands décisionnaires se sont penchés sur ce sujet. 

Pour pouvoir exposer le plus justement ce problème épineux, je souhaiterai vous citer le responsas du Rav Ben Sion Ouziel car ce grand posek orthodoxe reprend la problématique du sujet et en apporte les solutions

 

Il y a environ 100 ans, le grand rabbin séfarade d’Israël, le Rav Ben Sion Ouziel , est l’auteur de nombreux responsas dont Michpété Uziel (4 volumes) contenant des commentaires talmudiques, des décisions halakhiques et des réflexions sur la Torah. Ce décisionnaire courageux, Contemporain du célèbre Rav Kook, a fait une analyse très fine de la situation sociologique du peuple juif, et eut le courage de statuer ouvertement sur des questions délicates (mariages mixtes ou conversions).

Ce grand posek a ecrit un responsa au sujet des conversions.

« en notre génération, ce serait porter une très lourde responsabilité que de fermer les portes devant les demandes de conversion des conjoints non juif car cela conduirait a l’inverse, c'est-à-dire a ouvrir largement les portes pour pousser  les hommes juifs et mes femmes juives en dehors du peuple d’Israël. Ce serait les inciter a l’abandon de notre religion, ce serait a les inciter a l’éloignement de notre peuple et finalement a l’assimilation, c'est-à-dire leur dissolution parmi les nations. A ce sujet, nos sages ont eut de cesse de nous mettre en garde, que toujours ta main gauche repousse et que ta main droite rapproche, un juif qui s’assimile ou qui a était rejeté risque de devenir un ennemi juré du peuple d’Israël, comme nous l’histoire la  hélas démontré. Quand bien même, nous nous en en soucieront  guerre et dirions, « tant pis pour les fauteurs », il ne peut y avoir de doute s’agissant des enfants issus de ces mariage sur le fait qu’ils demeurent  de notre devoir de les rapprocher vers le judaïsme. Il ne s’agit pas ici uniquement de l’enfant dont le père est non juif et de la mère juive, qui aux yeux de la loi sont déjà  juif a part entière, mais également de l’enfant dont la mère est non juive et dont le père est  juif, car ils sont malgré tout de la descendance d’Israël et doivent de ce fait, être considères comme des brebis égarés. Or je crains qu’en les repoussant catégoriquement en refusant d’accepter le parent non juif comme converti, nous nous exposerions aux mêmes critiques acerbes qu’adressa  le prophète Ezekiel a son peuple (34,4), : « vous n’avez pas ramené la brebis qui a été repoussée ,  ni celles qui a été égarées, c’est dire que le devoir de rapprocher des personnes éloignées priment sur celui de ne pas les rapprocher  indument des personnes dont les motifs des personnes ne seraient qu’opportunistes comme nous en sommes instruit dans le choulhan haroukh. C’est à pareil situation qui a été référé  dans Nos textes. ’des Maximes de nos peres’. Qui nous enjoints a toujours bien mesurés la perte  que peut provoquer  l’accomplissement d’une mitsva face a son profit

C’est la raison pour laquelle  je recommande de ne pas nous écarter  de l’enseignement de nos sages qui ont estimés que la règle a suivre en la matière doit être confiés a l’évaluation   de nos juges qui mesurent la situation en toute sincérité pour le bien de la cause  »

En fait aujourd’hui, les juifs s’assimilent en épousant des non juifs (non juives). C’est dramatique mais ce phénomène existe, il ne faut pas se voiler la face. Mais le Rav Ouziel nous dit que de fermer la porte a ces juifs et a leurs descendance revient a dire que c’est nous qui sommes responsable de leur assimilations. Ces juifs ont fait l’erreur de contracter un mariage non juif, mais c’est nous qui les poussons a leur assimilation.

Il nous indique qu’il ne faut pas que le rejet de la requête soit un rejet total mais doit être motiver et en même temps être assorti d’un rapprochement de la personne qui demande.

Or aujourd’hui les enfants sont rejetés des synagogues orthodoxes.

Il ne s’agit évidemment pas d’accepter sans aucune condition les conversions. Mais concernant les enfants de ces mariages mixtes, il est de notre devoir de les rapprocher dans le judaïsme.
 

pour remedier a se probléme , les solutions existent, mais encore faut il en débattre

Alors la solution n'est pas de  rejetter et/ou mette de grande difficultés aux enfants issus de ces mariages mixtes a leurs désir de conversions .

« Faire l’autruche sur ce sujet, n’est pas la solution »

A l’heure où le taux d’assimilation ne cesse de s’accroitre, il y a urgence.

De ne pas le mettre  a l’ordre du jour, serait faire preuve d’un grand immobilisme et surtout montrerait la volonté de ne pas se préoccuper de l’avenir du judaïsme pour les futures générations.